Atelier de réparation d'objets divers

Parmi les activités possibles à la Maison du Monde, il y a celle qui consiste en la réparation d'objets divers au lieu des les jeter et dans la mesure du possible, une sorte de clinique de l'objet.

Il faudra pour ce faire trouver des bénévoles, technicien.ne.s et bricoleurs ou bricoleuses qui sont doué.e.s pour remettre en vie des objets qui ne répondent plus au commande de leurs propriétaires.

Nous ne sommes certes pas dans le 19e arrondissement parisien mais il est sûrement possible de trouver des gens qui aimeraient contribuer à désamorcer ce que l'on appelle désormais l'obsolescence programmé. À titre d'exemple de durée de vie pratiquement programmée aujourd'hui mais qui n'était pas le cas auparavant: ma mère se servait encore en 2009 de la bouilloire GE acheté en... 1964. Mais elle a rendu l'âme. Il était difficile dans ce cas d'en changer l'élément soudé.

N'essayez pas de retourner au manufacturier un objet qui a 45 ans. L'objet n'existe plus et sans doute personne ne serait capable de le réparer. Il y a très peu d'exemple de tels cas. Je vous en donne un dans mille. En 2006, les paroissiens qui fréquentent la cathédrale anglicane Holy Trinity dans le Vieux-Québec ont décidé de retourner à la fonderie de Whitechapel à Londres, les cloches qui y avaient été fabriquées quelques 177 ans plus tôt. Les cloches restaurées leur seront retournées par bateau au printemps 2008, à temps pour les célébrations du 400e anniversaire de Québec. Le vidéo date d'une dizaine d'années et sa qualité est moindre. Mais l'idée est de parler cet aspect des choses: conserver au lieu de jeter.


Émission Second Regard, du 8 avril 2007

Il existe encore des gens qui peuvent réparer des choses aussi anciennes, tels les horlogers mais les métiers d'antan qui avaient vus la création de ces objets ont presque tous disparus.

Par contre, aujourd'hui avec l'électronique qui dominent tout ou presque, il est évident qu'il existe bien des gens qui s'évertuent à réparer plutôt que de jeter. Nous sommes tous responsables de la quantité faramineuse d'objets qui se retrouvent au dépotoir, à l'incinérateur. Le recyclage de ces objets peut se faire d'au moins trois  façons: soit pour en conserver la fonction, soit pour se servir des pièces pour réparer des modèles équivalents, soit réutiliser les plastiques qu'ils contiennent ou d'autre matériaux pour en fabriquer de nouveau.

À lire: 
Ils offrent leur temps, sont experts en électronique, en couture, en mécanique ou en informatique. Pourquoi travaillent-ils bénévolement ? Que cache ce concept ?
Un article de Nicolas Six, paru dans le journal Le Monde, le 1er octobre 2017

En Suède, plus on réparera, moins on paiera d’impôts !
Le gâchis à grande échelle est démocratisé tandis que l’urgence environnementale ne cesse d’enflammer la polémique. Dissonante et trébuchante, la société devient schizophrène. Nous avançons à contre-courant de notre époque, pourtant si propice à une profonde remise en question. Nous achetons trop, nous consommons trop, et par conséquent, nous polluons beaucoup trop !

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