Culture: le nerf de la paix

C'est sous ce titre que le Courrier de l'UNESCO consacre un numéro aux enjeux de la culture dans un monde chaviré par les conflits de toute sorte.

Dans son éditorial, Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, relate les événements tristes d'un passé récent et les actions qui sont prises pour les contrer.

Mais, ajoute-t-elle, “La force des armes ne suffit pas à vaincre une menace qui prospère sur l’ignorance et les fausses lectures de l’histoire. La bataille contre l’extrémisme violent est culturelle et éducative. La paix durable demande le recours à ce que le poète Aimé Césaire appelait les « armes miraculeuses » – l’éducation, la culture et la connaissance qui renforcent les défenses de la paix dans l’esprit de chacun.”

“Dans cet esprit, l’UNESCO cherche à sensibiliser le public aux valeurs de tolérance et de respect, par la création. L’art est « un facteur de libération de la capacité créatrice, individuelle et collective, et le miroir même de l’identité », comme le soulignait Édouard Glissant (1928-2011), ancien rédacteur en chef du Courrier de l’UNESCO. La création artistique est une initiation au dialogue interculturel, et trace des ponts dans la richesse de la diversité culturelle du monde.”

La culture est aussi quelque chose qui se vit au quotidien. On pourrait dire que tout est culturel comme on peut dire que “tout est politique”. La manière dont tout un chacun appréhende le monde construit cette culture. En ce XXIe siècle, notre relation à la notion de culture se métamorphose constamment et à un rythme rapide. Ce qui autrefois prenait des siècles se produit désormais en termes d'années, voire de jours! Nous n'avons qu'à rester un tantinet au courant de ce qui se passe journellement pour se rendre compte des changements de toute nature qui se produisent. A n'en pas douter. Les accusations d'harcèlement sexuels qui pleuvent depuis quelques semaines vont faire en sorte que des comportements vont changer, que les femmes notamment réclameront leur droit à l'intégrité de leurs corps et de leurs choix de manière plus ferme.

Dans le même ordre d'idées, les femmes syriennes réclament leur place à la table de négociation de paix en Syrie à juste titre puisqu'elles forment comme partout 50% de la population. Notre rapport au Premières Nations du continent aussi fait l'objet d'avancements, même si dans ce cas comme dans d'autres, bien du chemin reste à parcourir. Il est clair cependant qu'il faut toutes et tous continuer d'avancer dans la bonne direction si nous voulons assurer un avenir meilleur à nos enfants.

Courrier de l'UNESCO (en ligne)

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Le Devoir, samedi 2 décembre 2017 
Entrevue avec Odile Tremblay